Dans la vidéo postée sur le réseau social TikTok, Brenda Biya qui semble parler depuis une chambre d’hôtel fait une longue énumération des mauvais traitements dont elle dit souffrir. Elle évoque un abandon de la part de ses proches et dénonce des maltraitances qui proviendraient de sa propre famille.
Les dénonciations sur sa situation personnelle prennent soudain un tour plus politique, et la jeune femme de 27 ans de déclarer : “Ne votez pas Paul Biya. Il a fait souffrir beaucoup de gens y compris sa propre famille. J’espère qu’on aura un autre président.”
Cette sortie, en plein contexte de campagne préélectorale pour la présidentielle d’octobre est aussitôt devenue virale. Divers acteurs opposants au régime l’ont accueillie favorablement, soulignant également le courage de Brenda Biya, finalement spécialiste du pied de nez au pouvoir de son père qu’elle vient ainsi de désavouer.
Comme lorsque, en juillet 2024, elle avait annoncé publiquement dans une autre vidéo son homosexualité, dans un pays connu pour sa répression de cette orientation sexuelle. Sollicité, le RDPC, par la voix de Patrick Rifoe l’un des communicants du parti présidentiel, a dénoncé “l’abjection qui consiste à exploiter à des fins politiciennes la détresse d’une jeune femme, fut-elle fille du président de la République”. La même source voit en l’opinion émise par Brenda Biya la manifestation “du caractère démocratique de la famille présidentielle”.
Bekanty N’ko avec rfi.fr