Le 24 mars 2024, au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye est élu avec 54 % des voix. Pour la première fois, la victoire d’un candidat de l’opposition dès le premier tour, instaurant ainsi une troisième alternance démocratique, sur la promesse d’une rupture totale et d’un Sénégal nouveau.

Bassirou Diomaye Faye élu sur la promesse de lutter contre la corruption et le détournement des derniers publics, les nouvelles autorités ont rapidement lancé des mesures pour réduire le train de vie de l’État. Notamment, en allégeant le protocole présidentiel lors des voyages, et une série d’audits sur les comptes publics.
Professeur en sciences politiques à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Moussa Diaw traduit cette gouvernance comme une “rupture” qui “se manifeste par une forme de rigueur dans la transparence dans la gestion des affaires et un exercice de vérité”. L’audit des finances publiques des cinq dernières années, dont le rapport a été rendu public en février 2025 par la Cour des comptes, salue la volonté de l’État dans sa quête de dire la vérité aux Sénégalais.
Cet exercice de vérité douloureux pour le Sénégal, qui révèle des comptes, hérités de l’administration précédente, dans le rouge avec une dette publique qui s’élève à près de 100 % du PIB. Cette situation budgétaire freine les ambitions de Bassirou Diomaye Faye.
Bekanty N’ko