Déclenché le 24 février 2022 par ordre du président russe Vladimir Poutine, “l’invasion russe en Ukraine” pour les pro-Ukrainien, ou “opération militaire” pour les pro-russes, marque son troisième anniversaire ce lundi 24 février 2025.
Trois ans maintenant que l’Ukraine de Volodymyr Zelensky fait face à des attaques de l’armée russe. Ce lundi 24 février, pour commémorer les pertes en vie humaine et infrastructures ukrainienne, plusieurs dirigeants occidentaux, européens notamment, sont présents en nombre dans la capitale.
L’Union européenne a annoncé encore ce lundi matin un nouveau train de sanctions contre la Russie ainsi qu’une nouvelle aide de 3,5 milliards d’euros à l’Ukraine.
Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a fait le déplacement à Kiev avec l’ensemble du collège des commissaires. Elle vient, selon ses mots, “exprimer le soutien indéfectible de l’Europe à l’Ukraine dans son combat pour l’indépendance et la liberté, trois ans après le début de l’agression à grande échelle menée par la Russie”.
Treize autres dirigeants d’Europe et d’ailleurs ont également répondu présents, dont le Premier ministre canadien Justin Trudeau et une vingtaine d’autres par vidéo comme le président turc, Recep Tayyip Erdogan qui a demandé que l’Ukraine et la Russie soient représentées de manière “égale et équitable” aux futurs pourparlers.
Le président Ukrainien Volodymyr Zelensky, plébiscité de dictateur par le président américain, compte ses soutiens. Zelensky, au cours d’une conférence de presse donné le dimanche dernier, dit espérer que les discussions prévues dans le courant de l’année pourront aboutir à un “tournant” favorable pour l’Ukraine.
Pour la présidente de la Commission européenne, Vladimir Poutine était déterminé à faire capituler l’Ukraine. Elle a annoncé une nouvelle aide de 3,5 milliards d’euros. “La guerre en Ukraine reste la crise la plus centrale et la plus lourde de conséquences pour l’avenir de l’Europe. Poutine essaie plus que jamais de gagner cette guerre sur le terrain. Son objectif reste la capitulation de l’Ukraine”, a-t-elle déclaré à Kiev.
La Suède et l’Espagne ont annoncé des aides de 100 millions de Stockholm et un milliard d’euros de la part de Madrid, pour soutenir l’effort de guerre.
Depuis que l’armée russe a lancé il y a trois ans une “opération militaire spéciale” contre l’Ukraine, une partie de la communauté internationale, dont certains pays principalement les États-Unis et les pays membres de l’Union européenne ont très vite mis en place des sanctions économiques contre la Russie. Mais au sein de l’Union européenne, la question d’une aide militaire à nouveau divise.
Le soutien total de l’Union européenne à l’Ukraine se chiffre aujourd’hui à plus de 134 milliards d’euros. Plus que les États-Unis qui ont versé 114 milliards d’euros. A ce niveau l’Union européenne n’est pas à l’unisson sur le dossier ukrainien. Toute cette aide de l’Europe à l’Etat Ukrainien, revient au Royaume Uni, qui d’ailleurs, ne fait plus partie des pays membre de l’Union européenne.
Très vite, des divisions sont apparues au sein de l’hémicycle. Notamment les réticences de l’Allemagne, qui ont empêché de nombreux pays d’envoyer du matériel sur place. La Hongrie ou encore la Slovaquie, dont les dirigeants sont des proches de Vladimir Poutine ont également tenté de freiner l’adoption des sanctions et de bloquer les aides financières.
Après trois ans de conflit, alors qu’une partie du monde espère un cessez-le-feu, certains pays membres de l’Union européenne refusent de déployer des troupes sur le sol ukrainien comme garanties de sécurité. Une réussite pour Vladimir Poutine, qui cherche à diviser l’Union européenne.
Les Russes et les Américains semblent déterminés à parler d’Ukraine sans l’Ukraine et sans les Européens. L’idée est donc d’avancer des pistes avant un sommet spécial consacré à l’Ukraine prévu pour le 6 mars 2025.
L’invasion Russe en Ukraine est intervenue huit ans après le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne qui suit l’annexion de la Crimée par la Russie, et le début de la guerre du Donbass à partir du printemps 2014. Ces actions sont nées de l’opposition russe au mouvement Euromaïdan de 2013 à 2014.
En 2021, les tensions s’intensifient dégradant fortement les relations entre l’OTAN et la Russie. D’abord par le renforcement du dispositif militaire russe à la frontière ukrainienne avec la Russie et la Biélorussie ainsi qu’en Crimée sous occupation Russe. Puis, le 21 février 2022, par la reconnaissance Russe de l’indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, deux zones séparatistes de la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine. Après une incursion des Forces armées Russes dans le Donbass, une offensive générale aérienne, maritime et terrestre est ainsi déclenchée sur l’ensemble du territoire ukrainien le 24 février 2022.
Bekanty N’ko