Le Président de la République du Niger, Chef de l’État et Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, a reçu en audience, l’activiste panafricaniste Nathalie Yamb, le lundi 11 août 2025.
Accompagnée d’Abdourahamane Oumarou, dit Abder, Président de l’Urgence Panafricaine du Niger, Nathalie Yamb a échangé avec le chef de l’État en présence des membres du CNSP. À l’issue de la rencontre, elle a salué “une équipe dirigeante en phase avec les aspirations et la volonté de son peuple”, affirmant son soutien indéfectible au Niger dans sa lutte pour la souveraineté et contre les ingérences extérieures.
Surnommée la “Dame de Sotchi” après son discours percutant contre la Françafrique au sommet Russie-Afrique en 2019, Nathalie Yamb est née le 22 juillet 1969 à La Chaux-de-Fonds (Suisse) d’un père camerounais et d’une mère suisse. Diplômée en sciences politiques et en journalisme, elle a commencé sa carrière dans une télévision allemande avant d’occuper des postes stratégiques dans les ressources humaines, au sein de l’opérateur télécom MTN en Côte d’Ivoire et au Nigeria.
En Côte d’Ivoire, l’expérience est grande, Nathalie, conseillère exécutive du parti ivoirien LIDER auprès de Mamadou Koulibaly, s’est imposée comme l’une des voix les plus critiques de la politique française en Afrique. Plus tard, expulsée du pays en 2019 pour “activités incompatibles avec l’intérêt national”, Nathalie Yamb poursuit son militantisme depuis l’étranger, utilisant ses réseaux sociaux (plus de 1,8 million d’abonnés) pour dénoncer le néocolonialisme et promouvoir la souveraineté africaine.
Par contre, le Burkina Faso l’a décorée en mai 2025 de l’Ordre de l’Étalon, saluant son engagement. En juin 2025, l’Union européenne lui inflige une interdiction de territoire et gèle ses avoirs.
La nouvelle « ambassadrice du Niger »
En marge de sa visite à Niamey, Nathalie Yamb s’est autoproclamée “ambassadrice du Niger”, promettant de défendre la cause nigérienne sur toutes les tribunes panafricanistes. Sa rencontre avec le Général Tiani s’inscrit dans une dynamique régionale de coopération entre figures militantes et nouveaux régimes militaires au Sahel, tous revendiquant une rupture avec les anciennes puissances coloniales.
Nathalie Yamb confirme qu’elle entend rester l’une des figures centrales du panafricanisme contemporain, à travers tout ce parcours. Même s’il faut bousculer les équilibres diplomatiques traditionnels fondés entre les pays Africains et l’Occident.
Bekanty N’ko