Le gouvernement du Lesotho a exprimé son indignation après les déclarations du président américain Donald Trump justifiant des coupes budgétaires dans l’aide au développement.
En évoquant devant le Congrès une réduction des fonds destinés à la promotion des droits LGBT+ au Lesotho, Donald Trump a lancé une phrase, que le gouvernement du Lesotho a jugé méprisant, « huit millions de dollars pour promouvoir les LGBT+ dans une nation africaine dont personne n’a jamais entendu parler. »
Ces propos ont enflammés la toile au Lesotho, et provoqué une vive réaction des autorités. Le porte-parole du gouvernement, Thabo Sekonyela a adressé une lettre officielle de protestation à Washington, dénonçant une atteinte à la souveraineté et à la dignité du pays.
Thabo Sekonyela a rappelé l’engagement de longue date des États-Unis au Lesotho, notamment à travers le corps de la paix, qui envoie régulièrement des volontaires américains dans à Maseru (capitale du Lesotho).
« Depuis de nombreuses années, plusieurs groupes de volontaires du Corps de la Paix des États-Unis ont été envoyés dans notre pays. Il est donc difficile d’imaginer que le président Trump ignore cette réalité. Certains volontaires ont même choisi de rester au Lesotho après leur mission, séduits par notre culture et notre mode de vie. Certains se sont mariés ici et ne souhaitent plus retourner aux États-Unis. »
Au-delà des tensions diplomatiques, ces restrictions budgétaires pourraient avoir des conséquences directes sur la population. Washington a alloué, en 2024, 120 millions de dollars d’aide au Lesotho, dont 43,5 millions spécifiquement pour la lutte contre le VIH/sida. La suppression de ces financements risque d’affecter des milliers de personnes dépendantes de ces programmes de santé. Pour l’instant, les États-Unis n’ont pas officiellement réagi aux critiques du Lesotho.
Bekanty N’ko avec Africanews