Une étape clé pour la transition en Guinée, après le dernier coup d’Etat de septembre 2021. Le gouvernement a annoncé l’organisation, en 2025, d’un référendum constitutionnel, d’une élection présidentielle et des législatives.
C’est un retour à l’ordre constitutionnel sous un régime militaire. Les autorités guinéennes assurent de garantir un processus électoral inclusif et transparent.
La transition en Guinée dit franchit une nouvelle étape, le pays se prépare à un retour à l’ordre constitutionnel avec l’organisation, en 2025, d’un référendum, d’une élection présidentielle et des législatives. L’annonce faite par le premier ministre Bah Oury, le mercredi 5 mars 2025, lors d’une conférence de presse à Conakry, suscite tout de même des interrogations.
Le chef du gouvernement a annoncé avoir demandé au ministère de l’Administration territoriale de convoquer le Comité de pilotage afin que toutes les parties prenantes puissent être informées et se concerter sur le calendrier électoral. Cette initiative vise, selon le premier ministre à garantir l’inclusivité et la transparence du processus. Ces scrutins interviennent dans un contexte politique tendu.
La disparition de plusieurs voix critiques du régime, dont deux opposants et un journaliste, suscite des interrogations. Si la feuille de route électorale annoncée par le gouvernement marque une avancée significative vers la fin de la transition, sa mise en œuvre effective sera, de l’avis de certains experts, un test majeur pour la démocratie guinéenne.
C’est le 5 septembre 2021 que l’on est informé des tirs nourris à l’arme lourde à Conakry, aux abords du palais présidentiel. Une unité d’élite de l’armée guinéenne, dénommée le groupement des forces spéciales (GFS), menés par le colonel Mamadi Doumbouya, s’empare du palais présidentiel et capture le président alpha Condé.
Les auteurs du coup d’État, annoncent ainsi la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et des institutions ainsi que la fermeture des frontières. Plus tard le pouvoir est aux mains du CNDR (Comité national du rassemblement pour le développement), qui préconise après 4 ans de transition, organisé dorénavant les élections en Guinée.
Bekanty N’ko