Une journée de mobilisation s’est ouverte, ce mercredi 10 septembre, par des incidents dans plusieurs grandes villes de la France. Selon le ministère de l’Intérieur, Bruno Retailleau, 295 personnes ont été interpellées au cours de cette journée.
Des tensions à Paris, Lyon et Marseille
À Paris, des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, notamment autour de la place de la République et dans le quartier des Halles. Jets de projectiles, feux de poubelles et usage de gaz lacrymogène ont rythmé la dispersion des cortèges.
À Lyon, plusieurs centaines de jeunes ont érigé des barricades temporaires dans le centre-ville, avant d’être repoussés par les CRS. À Marseille, des scènes de tension ont également été rapportées près de la gare Saint-Charles, où plusieurs interpellations ont eu lieu.
Face aux appels à la mobilisation lancés sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Intérieur avait déployé un important dispositif de sécurité. Selon le cabinet, 12.000 forces de l’ordre étaient mobilisées à travers le territoire, dont 4.000 pour Paris, la capitale.
Ces incidents surviennent dans un contexte de mobilisation lycéenne et de contestation sociale plus large. Plusieurs syndicats de lycéens et associations de jeunesse avaient appelé à manifester contre les réformes en cours dans l’éducation et contre la politique gouvernementale.
Bruno Retailleau a salué « le professionnalisme des forces de sécurité » et dénoncé « les débordements violents d’une minorité ». Tandis que plusieurs organisations étudiantes ont condamné ce qu’elles qualifient de « répression disproportionnée ».
Bekanty N’ko