Assalé Tiémoko rejette l’idée selon laquelle le RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix) serait une force politique écrasante. Selon lui, cette perception est exagérée et ne reflète pas la réalité politique en Côte d’Ivoire.
« Le RHDP ne peut pas m’imposer son passé »
Interrogé sur le poids du parti au pouvoir, il balaie l’idée d’un mastodonte politique. « C’est vous qui appelez le RHDP un mastodonte… Mastodonte par rapport à quoi ? », réagit-il.
À ses yeux, ce qui affaiblit une partie de l’opposition, c’est son passé de gouvernance. « Le RHDP ne peut pas m’imposer un passé que je n’ai pas. Quand je critique leur gestion, je le fais en toute légitimité », affirme-t-il.
Gestion locale : le bilan de Tiassalé mis en avant
L’opposant met en avant son expérience d’élu local à Tiassalé. « Le RHDP a géré la commune de 2013 à 2018 et laissé une dette de 800 millions pour un budget de 400 millions. Aujourd’hui, cette dette est ramenée à 11 millions, avec un budget de 1 milliard », détaille-t-il.
Pour lui, ce bilan prouve sa capacité de gestion et décrédibilise les critiques du parti présidentiel.
« Les Ivoiriens sont les véritables juges »
Assalé Tiémoko estime que la véritable force politique appartient aux électeurs : « Ce sont les Ivoiriens qui jugent. Il faut leur tenir un discours qui les rassure et les motive à voter », explique-t-il.
Il reconnaît que le RHDP a remporté la majorité lors des dernières législatives, municipales et régionales, mais nuance ce succès : « Ceux qui votent pour le RHDP ne sont pas majoritaires. Le véritable problème, c’est l’abstention massive depuis 2010. »
Un regard critique sur la gouvernance actuelle
Journaliste d’investigation de formation, il affirme connaître certaines pratiques liées à la gouvernance du parti au pouvoir : « Il y a des choses que je sais sur la gestion de ce pays, et ça, c’est le RHDP », confie-t-il.
Sur la question des infrastructures, il nuance le bilan du gouvernement : « En période de paix et de stabilité, n’importe quel président peut construire des infrastructures. Mais l’héritage d’un chef d’État va au-delà : il s’agit des réformes institutionnelles, des valeurs transmises et de la société que nous bâtissons. »