Le fleuve Sassandra a été le théâtre d’une tragédie ce vendredi 5 septembre 2025. Selon les informations communiquées par la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, une embarcation transportant 14 passagers a chaviré après une attaque présumée d’hippopotame.
Sur les 14 personnes présentes à bord, trois seulement ont pu être secourues à temps. Les recherches, menées par les secours appuyés par des habitants de la localité, se poursuivent pour tenter de retrouver d’éventuels survivants ou de repêcher les corps des personnes disparues.
Dans un message publié sur sa page Facebook, Mme Dogo a exprimé la douleur du gouvernement face à cette catastrophe :
« C’est avec une profonde affliction que nous avons appris la disparition de 11 personnes. Bouleversé par cette tragédie, le gouvernement de Côte d’Ivoire s’associe à la douleur des familles endeuillées et exprime toute sa solidarité aux rescapés », a-t-elle écrit.
Une menace méconnue mais persistante
Ce n’est pas la première fois que le fleuve Sassandra est associé à des incidents de ce type. L’hippopotame, souvent perçu comme un animal calme, est en réalité l’un des mammifères les plus dangereux d’Afrique. Territorial et imprévisible, il peut s’attaquer aux pirogues et provoquer leur chavirement.
En Côte d’Ivoire, la population d’hippopotames est estimée à environ 500 individus, répartis dans plusieurs cours d’eau, notamment le Sassandra et le Bandama. Si leur présence témoigne de la richesse de la biodiversité ivoirienne, elle représente également un risque pour les populations riveraines qui dépendent du fleuve pour leurs activités quotidiennes (pêche, transport, commerce).