Le lundi 22 septembre 2025, le tribunal d’Abidjan-Plateau a rendu son verdict dans une affaire de harcèlement numérique qui secoue le showbiz ivoirien. Koudou Aimé Antoine, alias Shama, cyberactiviste et fan de Roselyne Layo, a été condamné à 12 mois de prison ferme et à 5 millions de Fcfa d’amende. Il avait été poursuivi par Mlle Priscille Josée Gnakrou, alias Josey, artiste-chanteuse ivoirienne.
Selon l’artiste, le harcèlement durait depuis neuf ans, et Shama la visait particulièrement depuis trois ans. Il critiquait ses œuvres et publiait des propos outrageants à son encontre sur les réseaux sociaux. Lassée de subir ce préjudice moral, Josey a décidé de porter l’affaire devant la justice.
Dans sa déposition, Josey a expliqué que les vidéos publiées par Shama, alors étudiant en cinéma, la dénigraient, la chosifiaient et ternissaient son image publique, affectant sa vie personnelle et son entourage. Dans ses publications, le jeune homme s’en prenait à sa musique et insinuait qu’elle devait ses succès à ses relations personnelles.
Pour sa part, Shama a affirmé qu’il ne visait pas directement l’artiste, mais ses fans, qui selon lui s’attaquaient à Roselyne Layo. Il a reconnu faire la promotion de cette dernière et expliquer ses propos comme une riposte aux critiques de fans de Josey.
Après examen des preuves et des arguments, le tribunal a déclaré Koudou Aimé Antoine coupable d’expressions outrageantes et d’invectives sans fondement, reconnaissant qu’il avait proféré des injures à l’encontre de l’artiste.
À l’annonce du verdict, le cyberactiviste, visiblement sous le choc, s’est effondré, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre et d’une assistance médicale. Josey, quant à elle, est sortie de la salle pour des photos avec ses fans, affichant un sourire soulagé.
Pour rappel, Shama avait été interpellé le 12 septembre 2025 à Abidjan. Cette affaire met en lumière les limites légales entre liberté d’expression et harcèlement sur les réseaux sociaux.