Le synopsis
Issue d’un milieu modeste, Hélène a quitté depuis longtemps les Vosges. Aujourd’hui, elle a la quarantaine. Un burn-out brutal l’oblige a quitter Paris, revenir là où elle a grandi, entre Nancy et Epinal. Elle s’installe avec sa famille, retrouve un bon travail, la qualité de vie en somme… Un soir, sur le parking d’un restaurant franchisé, elle aperçoit un visage connu, Christophe Marchal, le bel Hockeyeur des années lycées. Christophe, ce lointain objet de désir, une liaison qu’Hélène n’avait pas vue venir… Dans leurs étreintes, ce sont deux France, deux mondes désormais étrangers qui rêvent de s’aimer. Cette idylle, cette île leur sera-t-elle possible ?
La critique de Paris Match
Une femme revient dans sa province natale pour retomber raide dingue de son amour de lycée qui n’est autre que Bastien Bouillon qui lui, a préféré sa petite vie tranquille aux lumières factices de la vie parisienne. Non, vous ne lisez pas là la critique de « Partir un jour », sorti au printemps dernier après avoir ouvert le Festival de Cannes mais bien de « Connemara », troublante redite, pourtant inspirée dans le cas présent du roman éponyme de Nicolas Mathieu.
Aussi concise et brillante soit la chronique sociale et amoureuse sous la plume du prix Goncourt, le cinquième film d’Alex Lutz souffre de la similitude avec le film d’Amélie Bonin. Alors certes, Mélanie Thierry, Bastien Bouillon et le saisissant Jacques Gamblin donnent corps à des personnages troublés et avides d’amour (les séquences sur le père qui perd la mémoire sont superbes) mais la mise en scène volontairement maniérée et arty (ces flous artistiques, mon Dieu !) met à distance l’émotion comme les sentiments. On aurait pourtant adoré les aimer ces amants… Dommage.
D’Alex Lutz
Avec Mélanie Thierry, Bastien Bouillon, Jacques Gamblin
(Avec Paris Match)