Un trip visuel et sonore, entre “Mad Max”, David Lynch et apocalypse silencieuse.
Synopsis : Une quête dans le chaos
Perdus dans les montagnes brûlantes du sud marocain, un père et son fils cherchent Mar, la fille disparue. Des photos distribuées, des raves infinies, la techno qui bat comme un cœur géant, et un dernier espoir : une fête dans le désert, plus loin, toujours plus loin.
Acte I : La rave comme religion
Dès les premières minutes, Oliver Laxe nous plonge dans une transe hypnotique :
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Des amplis dressés comme des totems dans le sable
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Des phares qui éventrent la nuit
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Des corps en sueur, des esprits en fuite
Pourquoi danser ici, jusqu’à l’épuisement ? Pour oublier la fin du monde ? Pour se perdre ensemble ?
Dans ce chaos, Luis (Sergi Lopez, bouleversant) et son fils Esteban traversent la foule. Pas pour danser. Pour retrouver la fille.
Acte II : Le désert, personnage principal
Le film bascule. La fête s’éloigne, la quête continue. Les raves deviennent caravane.
Les cœurs s’ouvrent, la parole se libère. Mais le désert, lui, ne pardonne rien. Les paysages écrasent les hommes. Les phares guident, mais jusqu’où ?
Acte III : Transe et apocalypse
« Tout est poussière », souffle Luis.
Alors la techno devient requiem. Le désert, purgatoire. Les Occidentaux perdus, silhouettes hagardes, avancent dans un monde qui ne les attend pas. Un trip hallucinatoire. Une fin du monde en musique.
À retenir
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Oliver Laxe signe une œuvre sensorielle, où le son et l’image écrasent le récit pour ne laisser que la sensation.
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Une fable politique aussi : l’Occident perdu dans des terres qu’il ne comprend pas.
Paroles fortes
« Tout est poussière. »
« On ne traverse pas impunément le désert. »
« La musique, c’est l’ultime prière. »