Je me nomme Colette (nom d’emprunt), j’ai 30 ans et je suis maman. Si je prends la plume aujourd’hui, c’est pour partager une histoire douloureuse qui me hante depuis plus de deux ans. Peut-être que d’autres femmes se reconnaîtront dans mon témoignage. Peut-être aussi que je trouverai enfin une forme de soulagement en l’écrivant.
Avant mon mariage : une blessure amoureuse profonde
Avant de rencontrer mon mari, j’avais vécu une relation amoureuse destructrice. J’aimais tellement cet homme que je me suis perdue en lui, mais il m’a quittée brutalement. J’étais brisée, dépressive et je ne voyais plus d’avenir.
C’est dans cette période sombre que j’ai rencontré André (nom d’emprunt). Cadre au port, il menait une vie stable et ne m’a jamais pressée. Il a d’abord été mon ami, me laissant le temps de cicatriser. Peu à peu, j’ai retrouvé confiance et j’ai accepté son amour.
À 27 ans, je suis devenue sa femme. Avec lui, j’ai découvert une vie équilibrée : une maison, une petite voiture, un travail stable, mais surtout un mari attentif et bienveillant.
Une grossesse pleine de joie… jusqu’au drame
Quand je suis tombée enceinte, André était aux anges. Il me traitait comme une reine, aux petits soins, fier de devenir père.
Mais une nuit, tout a basculé. J’étais enceinte de six mois lorsqu’une envie soudaine de pastèque m’a prise. Il y avait d’autres fruits à la maison, mais rien ne pouvait remplacer cette envie irrésistible.
Épuisé après une longue journée, André m’a demandé de patienter car il devait se lever tôt pour aller travailler. Mais je n’ai pas cédé. J’ai insisté, j’ai boudé, j’ai fait mes caprices de femme enceinte… jusqu’à ce qu’il accepte de sortir m’acheter cette pastèque.
Il n’est jamais revenu.
Le drame : mon mari tué par des malfrats
À l’aube, inquiète de ne pas le voir rentrer, j’ai pris mon téléphone et découvert neuf appels manqués de sa part. J’ai aussitôt prévenu ses amis. Deux jours plus tard, on retrouvait son corps dans une maison en chantier. Sa voiture avait disparu.
André avait été attaqué par des malfrats, cette nuit-là, en voulant simplement répondre à mon envie de femme enceinte.
La culpabilité d’une épouse
Depuis ce jour, je porte un poids immense : celui de la culpabilité. Je me répète sans cesse que c’est moi qui ai poussé mon mari vers la mort. Si je n’avais pas insisté, il serait encore en vie.
Aujourd’hui, notre enfant grandit sans père. Et moi, je me demande chaque jour : que lui dirai-je quand il me demandera ce qui est arrivé à son papa ?
Quelle prière pour trouver la paix ?
Voilà plus de deux ans que je vis avec cette douleur. Je prie, je demande pardon à Dieu, je pleure en silence. Mais la culpabilité est toujours là.
J’aimerais savoir : quelle prière réciter pour que mon cœur soit apaisé ? Comment apprendre à vivre avec ce drame et à élever mon enfant dans la sérénité malgré l’absence de son père ?