Au Gabon, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a annoncé le dimanche 9 mars 2025, la liste des candidats aptes à participer au prochain scrutin.
Il n’ y a que quatre candidats qui ont été retenus dans une liste de de 23, nous apprend RFI. Après le dernier délai de dépôt de candidature, sur les candidats communiqués, dix-neuf sont recalés. Selon le ministre, ces candidats exclu du processus électoral ont 72 heures pour faire appel auprès de la Cour constitutionnelle.
Parmi les quatre noms retenus pour l’élection présidentielle d’avril 2025, il y a notamment le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, auteur du coup d’État contre le régime Bongo, et d’Alain-Claude Bilie By Nze, le dernier Premier ministre d’Ali Bongo. Le médecin Stéphane Germain Iloko, un ancien cadre du PDG, et Joseph Lapensée Essigone, juriste inspecteur des impôts, ont complétés la liste. Ces quatre candidats retenus se présentent en indépendants.
Une figure de la société civile, le syndicaliste Jean-Rémy Yama est recalé. L’une des raisons, il ne dispose pas du certificat de naissance de son père. “C’est une mascarade. C’est triste” réagi le syndicaliste, précisant que son père est né en 1920, où “le Gabon administrativement, n’existait pas”. “Sur mon acte de naissance, mon père et ma mère sont Gabonais”, défend-il.
Un code électoral taillé sur mesure
Egalement recalés, Pierre Claver Maganga Moussavou, l’ancien vice-président est âgé de 72 ans, hors la Constitution introduit une limite d’âge de 70 ans pour se porter candidat. Et Marlène Essola Effoutamane, l’une des 3 femmes à avoir déposé un dossier pour la présidentielle, pour elle, le rejet de sa candidature s’explique par une constitution et un code électoral taillés sur mesure pour le président de la Transition.
Madame Essola dénonce en outre un processus précipité et une administration incapable de fournir à temps aux candidats les documents exigés. De même écarter, Alain Simplice Boungoueré, affirme, quant à lui, que son dossier est complet et demande qu’on lui précise les raisons de cette décision, afin de pouvoir la contester devant la Cour constitutionnelle.
Bekanty N’ko avec RFI