Le directeur général des Transports terrestres et de la Circulation, Oumar Sacko, a affirmé que le boulevard Félix Houphouët-Boigny, sera interdit aux motos et tricycles. Cette mesure vise à améliorer la sécurité routière.
Cette interdiction, initialement annoncée le 14 janvier dernier, a été confirmée par M. Sacko lors de la tribune “Tout savoir sur”, organisée par le Centre d’informations et de communication gouvernementale (CICG) autour du thème « La régulation du transport intérieur ». Selon lui, les travaux d’installation de la signalisation spécifique sont en cours, et le nouveau dispositif de circulation sera effectif au plus tard à la fin du premier trimestre 2025.
L’objectif principal de cette mesure est de protéger les usagers de la route, en particulier ceux exerçant dans les secteurs de la livraison et du transport express, qui sont les principaux utilisateurs des motos. Les statistiques officielles révèlent en effet que les engins à deux et trois roues sont impliqués dans près de 50% des accidents de la circulation et responsables de 37% des décès routiers enregistrés entre 2023 et 2024.
Le périmètre d’application de cette interdiction s’étend de l’entrée du pont Félix Houphouët-Boigny jusqu’au carrefour ancien Koumassi, en passant par le carrefour Biétry. Pour permettre aux conducteurs de ces engins de contourner le boulevard sans perturber la circulation, un itinéraire alternatif a été prévu via les bretelles et voies annexes des zones 3 et 4 de Marcory.
Des panneaux de signalisation spécifiques seront installés pour orienter les conducteurs vers ces voies de déviation et assurer une transition fluide vers Koumassi.
L’interdiction des motos et tricycles sur le boulevard Félix Houphouët-Boigny s’inscrit dans une dynamique de lutte contre l’indiscipline sur les routes et la réduction des accidents graves. Le 31 décembre 2024, entre sept et dix accidents impliquant ces engins ont été recensés sur ce boulevard en une seule nuit, témoignant de l’urgence d’une telle régulation.
D’après les chiffres du ministère des Transports, le district d’Abidjan compte aujourd’hui plus de 400 000 motos et tricycles en circulation, rendant leur gestion de plus en plus complexe. À l’échelle nationale, la Côte d’Ivoire a enregistré 16 790 accidents en 2022 et une moyenne de 37 accidents par jour en 2023.
Les accidents de la route représentent un enjeu économique majeur pour le pays. Selon le gouvernement, l’insécurité routière coûte environ 7% du produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire chaque année. De plus, entre 2011 et 2021, l’État a dépensé près de 200 milliards de francs CFA pour la prise en charge médicale des victimes d’accidents.
Face à cette situation alarmante, le gouvernement entend poursuivre ses efforts pour mieux organiser la circulation et renforcer la sécurité sur les routes ivoiriennes.
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